
B.P. 532 06631 ANTIBES CEDEX - Tél. / Fax 04 93 74 36 17
UNE PÉRIODE DIFFICILE
Les survols de l'agglomération antiboise constatés par
nos concitoyens dans la période du 23 au 29 juin ont provoqué
un nombre exceptionnel d'appels sur notre ligne téléphonique.
Il est vrai que nous avions tous, depuis plusieurs mois, perdu l'habitude
d'être survolés par autant d'avions. Que s'est-il
donc passé ?
Rappelons que Riviera n'est utilisable que si 2 conditions minimales sont réunies
: visibilité horizontale d'au moins 10 kilomètres, pas de nuages
au-dessous de l'altitude de 2000 pieds (600 mètres).
Le relevé des informations transmises aux pilotes en arrivée
par les services de l'Aéroport nous montre que pendant cette période
:
- nos observations portent sur 112 heures (7 journées, entre 7 et
23 heures),
- la procédure Riviera (atterrissage face à l'est et contournement)
a été utilisée pendant 52 heures,
- la procédure Saleya (atterrissage face à l'ouest et contournement)
a été utilisée pendant 3 heures,
- les conditions météorologiques justifiant l'utilisation de
la procédure ILS (atterrissage face à l'est et survol du littoral
canno-antibois) ont été réunies pendant 41 heures,
- des travaux de maintenance sur la balise de Cagnes sur Mer nécessaire
pour effectuer la procédure Riviera ont interdit sa mise en service
pendant 7 heures,
- la procédure Riviera aurait pu être utilisée pendant
61 heures (112 - 3 - 41 - 7). Elle l'a été pendant 52
heures.
Analysons ces 9 heures de survols non justifiées :
- le vendredi 24 au matin, entre 7 h 17 et 10 h 03, Riviera était
théoriquement utilisable pendant 2 heures, mais la visibilité
étant d'abord tombée au-dessous des 10 kilomètres requis
pendant 1 heure, l'approche ILS a été ensuite maintenue sans
justification apparente. Mais il faudrait vérifier la densité
du trafic pendant cette période car il est très délicat
de changer de procédure quand les avions se suivent à 3 ou 4
minutes d'intervalle, ce qui est souvent le cas en début de matinée,
- le samedi 25 octobre, la base des nuages était au-dessous de 600
mètres d'altitude de 11 h 25 à 14 h 06, justifiant techniquement
les survols, elle est montée à 750 mètres pendant 2
heures pour retomber ensuite à 480 mètres. Riviera était
théoriquement utilisable dans ce créneau.
- le mardi 28 octobre, la procédure ILS a été mise en
service pendant 5 heures. La visibilité était d'au moins
10 km ; la base des nuages était annoncée à 2000 pieds.
Les textes qui définissent l'altitude des nuages requise pour appliquer
Riviera disent : « altitude au moins égale à 2000 pieds
». En pratique, il s'agit là de l'interprétation d'un texte
prêtant à discussion et l'on discute ici sur l'épaisseur
du trait. Rappelons que lors de nos négociations avec la Direction de
l'Aéroport, celle-ci nous a précisé qu'elle veillait au
respect des consignes mais que dans les conditions marginales, la décision
était laissée aux contrôleurs. Nous sommes ici dans ce cas.
En résumé, cette période a certes été
pénible pour nos concitoyens, mais aucun manquement scandaleux aux règles
établies ne peut être nettement mis en évidence.